L’espèce humaine : un cancer pour la terre ?

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L’espèce humaine : un cancer pour la terre ?

Qu’est-ce qu’une cellule cancéreuse ? Le savez-vous ?

Voici comment La Ligue contre le cancer le définit : « C'est une cellule prise d'une sorte de folie, qui devient totalement indisciplinée. La cellule n'arrête plus de se multiplier, et reste en vie dans un organe où habituellement les cellules meurent et se renouvellent rapidement. Cette prolifération va aboutir à la formation de la tumeur, qui, en se développant arrive à détruire les cellules normales avoisinantes.

La capacité de se diviser, de se spécialiser, mais aussi de mourir est inscrite dans le génome de chaque cellule saine. Sous l'influence de facteurs de l'environnement, (tabac, le soleil…), de certains agents chimiques ou physiques, ou encore de certains virus, le génome humain subit des altérations, appelées mutations génétiques, qu'il est en mesure de réparer. Lorsque ce système de réparation est défectueux ou débordé, la cellule conserve ces mutations et devient anormale. Ne répondant plus aux signaux environnants elle échappe à toute régulation. Engagée dans un processus anarchique elle accumule les anomalies et conduit au développement d'un cancer. »

 

L’animal Homme est une espèce comme les autres dont les membres sont censés évoluer, se reproduire et mourir selon des règles dictées par la nature, participant à l’équilibre de l’écosystème dans lequel ils sont, comme c’est le cas pour les autres espèces. Cela ne rappelle-t-il pas les règles inscrites dans nos génomes ?

Pour rappel, « Les fameux cycles trophiques, écologiques, de nourriture sont cycle de mort. L'herbivore qui mange de l'herbe se fait effectivement croquer par le petit carnivore qui va se faire croquer par le gros carnivore qui, en mourant, devient une nourriture succulente pour les insectes et vers de toutes sortes, dont les bactéries vont se nourrir, jusqu'aux sels minéraux qui vont être resucés par les racines des plantes : le cycle de vie est en même temps un cycle de mort ! » (Boris Cyrulnik et Edgar Morin, Dialogue sur la nature humaine, 2010). Et l’animal Homme s’intégre dans ce cycle au même titre que les autres espèces.

 

La régulation de l’espèce humaine, initialement (à l’époque de la préhistoire), se faisait au travers de la prédation de gros carnivores, du manque possible d’alimentation et d’accidents/maladies. En domestiquant d’abord sa production alimentaire et sa sécurité vis-à-vis des autres espèces, l’animal Homme n'at-il pas rendu défectueux son système naturel initial de régulation de la vie ? La question peut se poser. Il aurait ainsi commencé à muter en sortant, petit à petit, des « règles de la nature », devenant alors une « espèce anormale » par rapport à ces règles et au fonctionnement des autres espèces, tout comme une cellule cancéreuse qui dans un organisme est devenu anormale suite à ses mutations.

L’amélioration de la santé et l'« auto-réparation », au travers de l’évolution de la médecine et de la science, ont poursuivi et amplifié cette dérive. S’émancipant ainsi ,l’animal Homme n’a-t-il pas petit à petit échappé à toute régulation, se mettant à se démultiplier anarchiquement et de manière indisciplinée et folle comme le font les cellules cancéreuses ?

Bien plus tard, devenu le prédateur et le carnivore supérieur dans la chaîne alimentaire, il a fini par diminuer le nombre de prédateurs existants. Cela a eu pour effet de réduire encore plus le nombre de décès, permettant un allongement de la moyenne de vie des êtres humains et ainsi permettant à l’espèce humaine de se démultiplier encore plus.

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En se développant ainsi, l'animal Homme a pris de plus en plus d'espace sur la terre au détriment d'autres espèces. Par sa prolifération au dépends des autres, en détruisant ainsi un certain nombre d’espèces avoisinantes (aussi bien animales que végétales), l'espèce humaine ne s'est-elle pas comportée comme le fait une tumeur ?

On peut ainsi voire l’évolution de l’espèce humaine au détriment des autres espèces comme une forme de tumeur cancéreuse qui envahirait et transformerait la terre progressivement, l’étouffant peut-être à petit feu.

 

Edgar Morin parle d'homo sapiens demens. Existerait-il sur Terre une autre espèce folle et au développement fou comme semble l'être l'espèce humaine ? Je n'en ai pas l'impression.

Maintenant, heureusement qu’il existe toutes ces beautés que l’animal Homme a pu créer (notamment dans l’art), tous ces bien faits, bien être et mieux vivre qu’ont pu apporter les découvertes qui ont été faites. Mais sur les plus de 6 milliards d’êtres humains qui surpeuplent la Terre, combien en profitent vraiment ? Pas la majorité. S’en est même loin…

Imaginez qu’une espèce extraterrestre, pacifique et au développement largement supérieur au nôtre, débarque sur terre. Imaginez qu’elle se mette à étudier nos comportements et notre histoire comme nos anthropologues, historiens, sociologues, économistes, éthologues, psys en tous genres, philosophes, etc. peuvent le faire avec d’autres peuples et d'autres espèces. Que pensez-vous qu’ils penseraient de nous ? A quelle conclusion pensez-vous qu’ils pourraient aboutir nous concernant ?

 

J’imagine que ce que je viens de développer puisse en déranger plus d’un, voir en choquer certains. Qu’il y en ait qui ne soit pas du tout d’accord, ce qui est tout à fait leur droit. Mais qu’il y en ait aussi qui soient d’accord. C’est un regard critique que je propose, une réalité que je perçois... parmi d’autres. Je suis un partisan du fait de regarder, en général, la vérité en face, de ne pas se voiler la face pour se donner la possibilité de progresser et d’avancer. C’est le sens de ce texte. Il n’est pas pessimiste, tout au contraire. Il ne fait que mettre en lumière, sous un angle particulier, l’absurdité de la surpopulation humaine au détriment des autres espèces. Mais il ne serait pas complet si je m’arrêtais là. Il ne sert à rien si c’est uniquement du dire pour dire. Car, et après !

 

Alors, maintenant nous sommes là où notre histoire nous a menés ; c’est notre réalité sur laquelle nous ne pouvons revenir et que nous devons assumer. Et que faire ? Doit-on continuer à laisser faire ou essayer d’agir pour inverser la tendance ? Là est sans doute la grande question et le grand défit en ce début de XXIe siècle ; un défi que nous laissons souvent entre les mains des décideurs de nos pays, des Institutions internationales, de certaines multinationales, de certains organismes financiers, des religions et dogmes en tout genre. Il est vrai qu’ils ont un rôle à jouer, parfois important, c’est indéniable. Mais en toute honnêteté, pensez-vous qu’ils agiront vraiment ? Ce que je veux dire c’est que les jeux et les enjeux des politiques nationales et internationales, ainsi que ceux des intérêts corporatistes tout comme des intérêts personnels le permettent-ils ?

 

Agir est avant tout une responsabilité individuelle de chacun, par rapport à ses possibilités et capacités. Un agir sur soi et sur son environnement immédiat. Agir individuellement serait d’abord commencer à se respecter soi-même pour ensuite respecter les Autres, tous les Autres… les animaux Hommes, les autres animaux et les végétaux. C'est aussi en parler autour de soi, partager, essayer de transmettre une autre sensibilité. Il n’est pas question de revenir en arrière, mais simplement d’essayer d’apprendre à vivre tous ensemble.

Si une majorité d’individus, une majorité d’animaux Homme sur Terre se mettaient à agir ainsi, si cela se démultipliait, cela pourrait peut-être, en partie, contrecarrer les effets néfastes de la tumeur que notre espèce représente. Cela pourrait éventuellement permettre de la faire passer de tumeur maligne à tumeur bénigne, si ce n’est la faire redevenir une cellule saine de la Terre.

Rêves et espoirs ne sont-ils pas souvent ce qui nous fait avancer et progresser ?

Alors croyons-y… rêvons… et agissons (pacifiquement) pour que le rêve, un jour, devienne réalité... même si la paix et le respect ne sont pas vraiment des marques de l'espèce humaine. Il n'y a qu'à regarder l'histoire lointaine tout comme récente pour s'en convaincre. Que ce soit des histoires de nations, d'entreprises ou de familles.

 

L'espèce humaine est une espèce résilente en puissance, qui au travers du pire dont elle a fait preuve au travers des siècles, est capable du meilleure et créatrice de grandes beautés sources d'émotions sans fin. Souhaitons qu'un temps viendra où cette créativité dominera nos vies.

 

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Publié dans Animal-Homme

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